Ces derniers jours ont étaient des journées des premières fois. 1er job décroché, 1er coup de blues, 1er contact avec les urgences québécoises et le service de santé catastrophique, 1er journée de travail.
1er job décroché: J'ai donc décroché mon premier boulot vendredi. Un poste permanent avec un salaire intéressant dans un
comité sectoriel.
1er coup de blues: Il fallait bien que ça arrive un jour. Et j'en parle car cela fait aussi partie du processus d'immigration. Après un mois de présence ici, des repères à recréer, un stress (même s'il est positif) pendant 2 mois à organiser le départ, organiser son arrivée, faire toutes les démarches (y compris celle de trouver un logement et un emploi); tout cela fait beaucoup pour le psychique et quand les choses se posent enfin, on se sent un peu perdu et l'on décompresse. Chacun le manifeste à sa façon, et pas forcément au même moment. Moi ça m'est tombé dessus ce week-end, sans crier gare.
Mais aujourd'hui ça va mieux.
1ère expérience des urgences Québécoises et du système de santé: Je vous rassure tout de suite, il n'est rien arrivé de grave, c'est juste qu'ici les pharmacies de garde et les médecins de garde n'existe pas. Donc si vous avez besoin d'un médicament 9même anodin) et que c'est dimanche soir, il ne vous reste qu'une seule option: les urgences. Ici entre la pénurie de médecin et un système de santé mal organisé (cf mes propos précédents), les urgences sont complètement engorgées ( c'est aussi le cas des Clinique locale sans rendez vous, dans laquelle vont la majorité des gens puisque les médecins traitants sont rares). J'ai dû me rendre aux urgences vers 22h15. Après être passé au triage (un médecin vous demande la raison de votre venue, prend votre tension, température etc..), je suis passée à l'inscription pour ouvrir mon dossier. Je peux m'estimer heureuse car il existe un accord bilatéral entre la France et le Québec. Donc je suis déjà couverte par la sécurité sociale locale et je n'ai pas eu à débourser les 600$ de fris d'ouverture de dossier. Puis, direction la salle d'attente quasi déserte, où attend moins d'une dizaine de personne. On doit m'appeler à l'intercom lorsque ce sera mon tour.
Après 1h30 d'attente personne n'a bougé (il est donc minuit), je demande à une des personnes présente à mon arrivée:
"-Vous attendez depuis quelle heure?
-3h00
-Vous voulez dire que ça fait 3 heures que vous attendez?
-Non, nous sommes la depuis 3h de l'après midi"
Je rappelle qu'il est minuit et que ces personnes attendent donc depuis 7h00 sans que personne ne les ai encore pris en charge.
A 1h45 du matin, je décide de rendre les armes et de rentrer chez moi, je patienterai jusqu'au lendemain pour aller dans une pharmacie. Les personnes qui étaient là sont en partie elles aussi rentrées chez elles sans avoir été soignées. 2 personnes ont été prises en charge dans les urgences mineures (car il existe 2 catégories dans les urgences: les majeures et les mineures), et ce ne sont pas celles qui attendent depuis le plus longtemps. Ils restent entre autres 2 personnes dans la salle d'attente qui n'ont pas était appelé et qui patientent depuis maintenant près de 10h...
1ère journée de travail:
Aujourd'hui était ma première journée de travail. Comme toutes les premières journées il ne s'est rien passé de très palpitant, mais le peu que j'ai vue me fait dire que je ne pense pas que j'y resterai très longtemps...
Mais ce n'est pas un stress car ici les opportunités sont nombreuses et permanentes, donc je finirai bien par trouver mon bonheur!